Le vol circulaire contrôlé
Animateur section Vol Circulaire Contrôlé et Présentation : André BOIX
En aéromodélisme, la discipline « Vol Circulaire » est la seule au cours de laquelle le pilote est en contact direct avec son avion (vol captif). En effet, le modèle est relié, au niveau de son unique palonnier, par deux câbles en acier jusqu’à une poignée que le pilote actionne depuis le centre du cercle que l’avion peut parcourir sur toute la circonférence qui lui est permise.
Pour faire simple et parfois se moquer des circularistes, le pilote tourne en rond sur lui-même. En actionnant cette poignée, l’avion peut monter et descendre : c’est TOUT ou presque…
Je sais que les modélistes qui n’ont jamais regardé cette technique de vol s’accommodent souvent de la maxime des badauds : « Tout tourne et rien ne m’amuse ».
L’avion peut ainsi voler sur la totalité d’une demi-sphère dont le rayon est compris entre 16 m et 21,50 m.
Petites précisions :
depuis des décennies, on nommait ce sport VCC. Cet acronyme signifiait « Vol Circulaire Contrôlé ». Dorénavant, l’appellation FFAM est « Vol Circulaire Commandé ».
Les anglo-saxons disent « Control Line » ou bien « U-Control ».


LES DIFFERENTES CATEGORIES
La voltige nommée « Acrobatie » F2B
Le pilote doit effectuer au mieux un programme de figures imposées et dans l’ordre.
On en compte une quinzaine dont certaines doivent être présentées deux ou trois fois à la suite.
Elles doivent toutes se finir près du sol à hauteur de l’épaule (1,50 m), exemples : loopings droits ou inversés, vol dos, huits, trèfles, carrés, triangles, etc.
Les cylindrées des moteurs sont limitées à 15 cc.
Les modèles d’avions sont restés les mêmes depuis 80 ans hormis les techniques de fabrication.
La composition du carburant est libre.
Néanmoins, de plus en plus de modèles sont propulsés avec des moteurs électriques avec des performances identiques.
La durée de vol maximale est réduite à 7 minutes pour la série la plus difficile.
Cette catégorie est facilement abordable pas des modélistes débutants. Ils peuvent ainsi se limiter à un programme de figures simples.



Le team racing F2C
Il s’agit d’une course au cours de laquelle trois équipes volent et s’affrontent en même temps sur la même piste pendant 100 tours.
Le rayon de vol évidemment commun est de 15,92 m.
Trois pilotes se trouvent au centre du cercle de vol et trois mécaniciens sont en périphérie sur une aire dédiée.
Les moteurs sont tous des diesels de 2,5 cc de cylindrée (sans silencieux).
Le carburant est libre (éther + huile + pétrole + multiples additifs) mais la capacité des réservoirs est limitée à 7 cc.
Les avions volent à plus de 200 km/h.
Depuis quelques années les modèles ont perdu leur belle allure de racers. On n’utilise plus que des ailes volantes en carbone et parfois encore en balsa.
Sachant que la capacité du réservoir est strictement limitée, les avions ont une autonomie de vol assez réduite. Ils doivent donc se poser régulièrement pour faire le plein. Les mécaniciens doivent forcément assurer des ravitaillements rapides (en général deux fois pour les 100 tours).
Des dispositifs ingénieux sont installés dans le fuselage pour la coupure du moteur, la rentrée et la sortie du train d’atterrissage.


Une grande dextérité est exigée des pilotes au cours du vol pour les dépassements et les ravitaillements. Il en est de même pour les mécaniciens qui doivent récupérer l’avion au roulage, remplir le réservoir, démarrer le moteur et lâcher convenablement l’avion.
Les meilleurs ravitaillent en cinq secondes (poser, remplir, redémarrer, redécoller).
Cette catégorie est d’une technicité hors du commun. Elle est impossible à pratiquer par des débutants.
Toutefois, il existe une sous-catégorie d’accès plus simple qui peut être abordée avec plaisir en s’aidant, quand c’est possible, des conseils d’une équipe aguerrie.
Il s’agit dans ce cas de la formule Goodyear (F2F).
Le combat F2D
Le combat met aux prises sur la même piste deux ailes volantes qui tractent une banderole en papier. Il faut couper le plus grand nombre de fois celle de l’adversaire sans subir le même sort.
Les moteurs sont des Glow de 2,5 cc.
Les pilotes doivent être capables de manœuvrer leur modèle sans le regarder ou même sans le voir.
Un dispositif ingénieux de coupure du moteur à la demande est obligatoire.


La vitesse F2A
Les avions, aux formes très particulières (dissymétriques avec une seule aile intérieure), sont munis obligatoirement de moteurs à Glow Plug de 2,5 cc, 3,5 cc, 5 cc ou 10 cc.
Les vitesses atteintes peuvent dépasser 300 km/h. Dans ce cas, outre les performances de l’avion et du moteur, le pilote est contraint de tourner sur lui-même au rythme d’un tour par seconde !
Cette catégorie ne peut pas être pratiquée par une équipe de débutants, comme on s’en doute.


Les autres catégories
Les concours nationaux et compétitions internationales de maquettes VCC (F4B) ont disparu faute de concurrents.
Il existe aux Etats-Unis la discipline « Carrier ». Dans ce cas, le pilote dispose d’un troisième câble à la poignée qui agit sur le ralenti. Les concurrents doivent apponter sur une petite surface en bois. A ma connaissance, très peu de circularistes s’y sont adonnés en France.



Le vol circulaire : une passion de longue date au club de Chartres


Le vol circulaire à Chartres d’hier à aujourd’hui
J’ai assisté pendant une semaine au championnat du monde de vol circulaire qui a eu lieu à Landres pendant le mois de juillet 2018. Un ami (Philippe) et moi (mon pseudo = Raoul) en avons rédigé le compte rendu, abondamment illustré de photos.
J’y ai décrit avec plus de précisions les exigences liées aux Team Racing.
Pour ceux qui souhaitent y accéder, vous le trouverez ICI
Notez enfin qu’un fil de discussion uniquement consacré au VCC se trouve sur Rétroplane. J’y ai publié de nombreuses photos personnelles ICI.
